Christine Atzémis, présidente du Groupe Camerus, s’exprime au sujet de notre démarche RSE dans ce numéro de l’express de mai 2021.

RSE « Une nécessité absolue »
Le RSE dans le contexte de la location de mobilier événementiel
« Une nécessité absolue »
Pour Christine Atzémis, à la tête du groupe Camerus, n° 2 de la location de mobilier événementiel, la demande RSE est venue des clients, notamment des organisateurs de salons, de parcs d’expositions ou encore du forum de Davos.
« Ils ont commencé à nous demander des efforts sur les emballages… Puis ils ont voulu des éléments de preuve : que faisions-nous pour protéger l’environnement ?
Mais c’est vraiment depuis un an et demi que j’ai pris conscience de cette nécessité absolue : si nous ne nous transformions pas, l’entreprise resterait-elle compétitive ou existerait-elle encore dans cinq ans ? »
Portée par la demande, la dirigeante entame son chemin vers une pratique plus éthique.
« Si l’on y réfléchit, la location de meubles est vertueuse car nous les réemployons systématiquement.
Mais nous avons aussi beaucoup de leviers sur lesquels agir, comme remplacer les housses en plastique par des couvertures lavables pour protéger les meubles.
Tous nos véhicules de 20 mètres cubes fonctionnent désormais au gaz naturel ; un gros investissement, mais rentable à terme. »
L’entrepreneuse reconnaît toutefois que le besoin ne trouve pas toujours de solution : « L’un de nos gros impacts sur l’environnement reste le transport.
Mais un semi-remorque vraiment vert, ça n’existe pas encore… »
Pour cette battante, la contrainte s’est muée en engagement : « Quand on est chef d’entreprise, on est animé par une vision. On n’a pas toutes les compétences, il faut donc s’entourer, et la RSE ne fait pas exception.
Mais c’est à nous de donner l’impulsion. Alors on lance des chantiers. Par exemple : recenser dans notre stock de 50 000 pièces de mobilier celles qui ont le moins d’impact environnemental.
Ou encore initier un “Diag éco-flux” [programme destiné à optimiser les coûts en réduisant les pertes en énergie, matière, déchets et eau] avec Bpifrance et l’Ademe, ainsi qu’une mission de cadrage et de développement de notre stratégie et plan d’action RSE… »
Parmi les actions qui la motivent le plus : créer sa propre collection de mobilier écoresponsable.
« Ce sera un véritable avantage concurrentiel et une fierté que de concevoir notre ligne en travaillant sur tous les aspects, matériau, design, fonctionnalités…
Nous allons nous adjoindre les services de designers, travailler en Fab Lab… »
Le plus complexe, pour Christine Atzémis, reste de modifier les habitudes de travail des salariés.
« En cela, la crise du Covid-19 est devenue une opportunité.
L’entreprise est, hélas, complètement à l’arrêt depuis un an. Mais c’est le bon moment pour déployer le projet RSE. Les collaborateurs ont de la disponibilité, ils y voient un projet d’avenir et je ressens de leur part un entrain qui n’aurait peut être pas pu se déclencher deux ans plus tôt.
De ce point de vue, c’est finalement très positif.
L’EXPRESS 20 MAI 2021